Famille des Volontaires du SMSI
Rapport de la Phase 1

isv2003

Intro | Contexte | Etudes de cas | Plan d'action | Docs | Recommandations | Partenaires | Liens

isv2003

Documents

Conférence CEV | Symposium Dakar | Conférence Genève | Message de Dakar

Documents SMSI | Présentations | Images

Annexe 2: Rapport du Symposium International de Dakar (ISV 2003)

Dakar, Sénégal, 23 au 25 octobre 2003

Cérémonie d’ouverture

Président:

S.E. M. Mamadou Diop Decroix, Ministre de l'Information et de la Coopération Panafricaine dans les TIC, République du Sénégal

Rapporteur:

Alain Just Coly, Le Soleil, 24 octobre 2003

Orateurs:

  • Theo Van Loon, Project Director, International Association for Volunteer Effort (IAVE), Pays-Bas 

  • Mme Renata Bloem, Présidente de la Conférence des ONG en Relation Consultative avec les Nations Unies (CONGO) 

  • S.E. M. Livio Hürzeler, Ambassadeur Suisse au Sénégal 

  • Vidéo, S.E. M. Guy-Olivier Segond, Ambassadeur Spécial SMSI 

  • Vidéo, S.E. M. Adama Samassékou, Président des PrepComs du SMSI 

  • S.E. Mme Mame Fatim Gueye, Ambassadeur Secrétaire Général, Commission Nationale pour la Francophonie

Le Symposium a été ouvert par Mamadou Diop Decroix (Ministre de l'Information et de la Coopération Panafricaine dans les TIC, République du Sénégal). Plusieurs orateurs d’honneur ont ensuite donné leur vision des TIC et du rôle des volontaires dans la société de l’information.

En ouvrant, au CESAG, les travaux du symposium international sur "le volontariat et le développement de compétences humaines dans la société de l'information", Mamadou Diop Decroix, Ministre de l'Information et de la Coopération panafricaine dans les TIC, a estimé que "les Technologies de l'information et de la communication menacent de marginaliser dangereusement tous ceux qui n'en auront pas saisi les enjeux." Pour lui, la convergence du téléphone, de la radio, de la télévision et de l'ordinateur, entre autres, "laisse entrevoir des mutations structurelles dont il est difficile d'imaginer toutes les conséquences sur l'évolution de nos sociétés."

Et de rappeler les "problèmes complexes" que posent les effets des TIC aux décideurs et aux citoyens, "entraînant quelquefois des réactions de rejet ou de suspicion qui témoignent de le manque de préparation manifeste de nos sociétés - du Nord comme du Sud - à assumer le passage de l'ère industrielle à l'ère informationnelle."

Le ministre s'est ensuite demandé "quel sera la place de l'individu dans ce nouvel espace aux contours flous." Selon lui, l'Afrique, du fait de l'esclavage et de la colonisation, a raté la Révolution industrielle s'installant malgré elle dans une "exclusion" qui s'est poursuivie après les différents mouvements d’indépendance à cause de la mise à l'écart du continent des grands programmes de solidarité internationale. En lieu et place, l'Afrique a eu ses décennies d'ajustements structurels et a subi la dérégulation de ses systèmes de télécommunication.

Il convient, selon M. Diop, que "le mouvement d'exclusion soit contenu et inversé" car "l'Afrique sera condamnée si elle ne prend pas part résolument à la société de l'information." Dans cette optique, le symposium devra considérer, selon le ministre "avec le maximum d'attention la proposition du président Abdoulaye Wade pour la mise en place d'un fonds de solidarité numérique conjointement administré par la société civile, le secteur privé et les pouvoirs public." M. Diop s'est dit aussi persuadé que "la vraie bataille qu'il ne faut pas perdre est celle des contenus: banque de données, commerce électronique, numérisation du patrimoine culturel, usages pour la bonne gouvernance…" Il a rappelé que, malgré tout, "c'est de communication entre les hommes dont il est question [et que] les machines et les technologies associées ne devraient avoir comme seule finalité que de la faciliter."

imageDivers orateurs se sont exprimés sur le sujet. Theo Van Loon, de l'International Association for Volunteer Effort (IAVE), avait insisté sur l'importance du volontariat dans le processus des changements nécessaires à la société, les volontaires étant les "intermédiaires" de ces changements. Il a aussi évoqué le "volontariat électronique qui permet à des compétences bénévoles d'aider les gens à se servir des nouvelles technologies."

Renata Bloem, présidente de la Conférence des ONG en Relation Consultative avec les Nations Unies (CONGO), s’est, elle, appesantie sur l'importance de la société civile dans le processus menant au SMSI et sur le rôle de son organisation née en 1948. C'est par l'action sur le terrain des volontaires et de la société civile qu'on pourra combler la fracture numérique, a-t-elle martelé. L'ambassadeur de Suisse au Sénégal, Livio Hürzeler, a, pour sa part, rappelé le soutien des autorités suisses à toutes les initiatives autour du SMSI, affirmant aussi que le président Abdoulaye Wade a été "un des premiers à comprendre l'enjeu des nouvelles technologies", et que "le principe de la solidarité numérique a été admis lors des réunions préparatoires au SMSI."

Quant à Mame Fatim Guèye, ambassadrice, secrétaire général de la Commission nationale pour la Francophonie, elle a estimé que le but du symposium était de "trouver les voies et moyens d’augmenter la densité de la toile et de rendre efficace son utilisation" dans un processus "qui nous occupera au-delà du Sommet Mondial sur la Société de l'Information." Rappelant également les devoirs des volontaires, elle a soutenu que ce sont eux "qui mettent en pratique le savoir."

La cérémonie d'ouverture a aussi elle a présenté de messages vidéo de Guy-Olivier Segond, ambassadeur spécial SMSI, et d'Adama Samassékou, président des PrepComs du SMSI. Le premier, après avoir rappelé que 91% des usages des TIC sont concentrés dans un espace qui ne regroupe que 19% de la population mondiale, a posé le problème de la fracture numérique qui "ne concerne pas seulement les infrastructures mais aussi les contenus." De plus, cette fracture oppose non seulement les régions Nord et Sud, mais aussi les villes et les campagnes, les jeunes et les vieux. Pour la réduire, il faut compléter la coopération Nord-Sud par la coopération Sud-Sud, "souvent plus respectueuse et plus adaptée." Pour lui, il faut mobiliser et préparer la grande famille des volontaires et des bénévoles qui doit être écoutée.

M. Samassékou a d'emblée remercié le président Wade pour les efforts qu’il fournit "pour l'avènement de la société de l'information" et pour son idée de solidarité numérique "qui fait un bon chemin." Il est important, selon lui, de transformer la fracture numérique en perspective numérique, et que, chacun puisse participer à une telle ambition dans la diversité culturelle et linguistique, richesse des peuples. Il a aussi mis en exergue la nécessité d'une solidarité (sociale). "Rien de durable ne se fera si nous ne changeons pas nos habitudes, a-t-il averti en substance. Comme les éducateurs en droits humains, a-t-il conclu, les volontaires, acteurs de proximité, sont les défricheurs de l’avenir."

Plénière: Présentations thématiques

Date

23 octobre 2003, après-midi

Modérateurs:

Panel 1 Viola Krebs (Comité d’organisation du symposium) Panel 2 Malick Ndiaye (Primature, Sénégal)

Rapporteurs:

Serigne Abdoul Aziz Ndoye et Jocelyn Pierre (Direction de l’informatique de l’Etat, Présidence, Sénégal)

Orateurs:

  • Makane Faye, CEA, Commission économique pour l’Afrique, "CEA et NEPAD dans la société de l’information"  

  • Tidiane Seck, Directeur général de l’Informatique de l’Etat, Sénégal "Les infrastructures dans la société de l’information"  

  • Manuel Acevedo, Université libre de Catalogne, Barcelone, Espagne "Le rôle du secteur universitaire dans le renforcement des capacités"

  • Diane Trahan, Directrice de CyberJeunes Canada "Infrastructure, formation et cadre institutionnel"  

  • Pierre Carpentier, Afrique Initiatives, France "Développement des contenus: le projet de Saint-Louis"  

  • Henri Valot et Mahamane Maiga, Volontaire des Nations Unies, Mali "Développement de contenus: le rôle des autorités locales"  

  • Aineruhanga Milton, Responsable de programme, Women of Uganda Network, Ouganda "Développement des contenus: women of Uganda Network"  

  • Arman Vermishyan, Président d’ONG, Arménie "Développement de contenus: Burg Youth Environmental Center"  

  • Marie-Hélène Mottin-Sylla, Enda Tiers monde, Sénégal "Réseau Genre et TIC: la place des femmes dans la société de l’information"  

  • Johan Holmberg, World Computer Exchange, Suède "Programme World Computer Exchange"

Ces deux sessions ont surtout porté sur les actions des volontaires dans le domaine des TIC. On a d’abord relevé que la philosophie d’Internet et celle des volontaires avaient une dynamique commune: solidarité, fonctionnement en réseau, partage des ressources et disponibilité. Il est donc nécessaire de concrétiser cette symbiose.

On a ensuite indiqué que la force du volontariat repose sur le nombre de personnes mobilisables sur un projet. Il découle de cette constatation que sa plus-value principale repose sur la duplication d’actions pilotes ou sur des actions nécessitant une très forte mobilisation. Pour illustrer ces propos, différents participants ont donné des exemples concrets.

Le développement rural

Aujourd’hui, l’accès à Internet est une question très importante, en particulier pour les populations rurales et celles vivant dans des régions éloignées sans téléphone ou sans électricité. Une technologie récente, peu onéreuse et simples à installer, connue sous le nom de WIFI (wireless fidelity), peut être mise en place grâce à une action de volontaires de grande échelle (sous réserve du respect de la réglementation nationale).

Dans le domaine des infrastructures, le réseau Seattle Wireless, un MAN (Metropolitan Area Network), pourrait servir d’exemple à la construction de "RAN" (Rural Area Network) libres. Des actions de volontariat pourraient aussi permettre l’installation de générateurs d’énergie renouvelable (solaire, éolienne).

Dans les campagnes, la question de la diversité des langues locales est essentielle et doit être prise en compte dans les contenus créés à l’intention de ces populations.

Dans le cadre de la décentralisation, l’expérience malienne a montré que des élus locaux pouvaient être eux-mêmes impliqués dans la création de contenus web et utiliser les TIC dans la gestion municipale (le "maire-webmaster").

La contribution de nombreux volontaires a permis de sensibiliser de nombreux élus locaux aux TIC.

Le partage et l’échange culturel

La notion d’échange, de partage de connaissances et de valeurs, de transferts bilatéraux de compétences est primordiale dans les actions de volontariat.

Le projet Jeunesse Canada Monde permet à des paires de volontaires provenant de pays différents (un Canadien et un Brésilien par exemple) de passer deux fois trois mois ensemble dans des structures communautaires locales dans les deux pays. Ils participent à la vie de la communauté et s’enrichissent mutuellement.

A la lumière de certaines expériences présentées, il apparaît que les TIC jouent un rôle fondamental dans le partage des ressources et le travail collectif.

L’exemple de la base de données créée en Ouganda par l’ONG WOUGNET a montré comment améliorer les conditions de vie des femmes grâce aux TIC: augmenter la productivité grâce au renforcement des compétences, à l’accès facile à des informations pertinentes et à la messagerie électronique, à la création de petites entreprises, etc. Ce projet a été primé (cinquième mondial) en octobre 2003 au World Multimedia Awards.

La duplication, le grand nombre de volontaires

Toutes ces expériences devraient être généralisées. Les volontaires sont les personnes les plus indiquées pour cette mise en œuvre, ce qui doit impliquer un fort partenariat entre les volontaires et d’autres acteurs du développement.

L’installation et l’entretien du matériel à grande échelle sont des projets très importants nécessitant beaucoup de main d’œuvre avec des compétences souvent disponibles au Nord et assez facilement transférables vers des volontaires ou des bénéficiaires du Sud.

Computers for School Kenya a organisé la collecte de centaines d’ordinateurs auprès d’entreprises kenyanes, leur remise en état, leur distribution dans les écoles et la formation des bénéficiaires. Le programme de l’ONG suédoise World Computer Exchange a mis l’accent sur la contribution spécifique des volontaires dans de pareilles initiatives.

De même, de nombreuses actions de sensibilisation et de formation doivent être privilégiées par les projets des volontaires touchant un grand nombre de bénéficiaires (par le biais des cybercentres, des écoles ou des élus locaux, etc.).

Dans le cadre de la lutte pour un meilleur environnement, l’ONG arménienne Burg Youth Environmental Center a mis à contribution un grand nombre de jeunes volontaires dans des centres numériques disséminés dans tout le pays.

La pérennité

Lorsque les projets de coopération ne fonctionnent pas c’est généralement dû à un manque notoire de suivi. Les volontaires peuvent être très utiles dans ce domaine grâce à une action en continu caractérisée par des mécanismes de relais réguliers dans le temps. Pour assurer le succès de certaines actions dans le domaine des TIC, il faut les suivre en permanence: l’entretien du matériel et des réseaux, la mise à jour des sites web et des bases de données, la formation des formateurs et des nouveaux utilisateurs potentiels, la formation relatives aux nouveaux outils, etc.

La communication

Les volontaires forment un vaste réseau dans lequel la communication prime. Ils valorisent ainsi eux-mêmes la réflexion et la sensibilisation aux questions de la connaissance, de la diversité culturelle et, plus généralement, de la société de l’information dans son ensemble. Ces réseaux peuvent être régionaux ou mondiaux.

Le réseau Régentic (Genre et TIC), mis en place par Enda-Tiers Monde, a pour objectif de promouvoir les femmes dans le secteur des TIC, la réflexion et la production d'applications utiles par les femmes elles-mêmes.

Quelle est la valeur ajoutée spécifique des volontaires?

Bien que la définition de volontaires n’ait pas été discutée, les projets mentionnés impliquent plutôt une population jeune (18-30 ans), très motivée, solidaire, et, pour les volontaires du Nord, ayant généralement des compétences en informatique.

Types d’action

Pour résumer, voici certains types d’action qui méritent d’être retenus dans des projets de volontariat TIC:

  • La mise en place du "dernier kilomètre humain" de la connectivité

  • La création de contenus numériques locaux

  • L'implication dans la société de l’information des groupes marginalisés et défavorisés

  • La prise de conscience des décideurs de l’importance des enjeux des TIC pour le développement

  • L'introduction des TIC dans les systèmes éducatifs et de prévention sanitaire

  • Le développement de cybercentres communautaires

  • La mise en place de réseaux de coopération en ligne

  • L'aide à la gestion des situations de crise et d’après-guerre et à la bonne gouvernance

Principes d’action

Les principes ci-dessous méritent une attention particulière:

  • Stimuler le partenariat public / privé pour multiplier les actions et améliorer leur efficacité tel que présenté par la société Afrique Initiatives et sa mise en œuvre à Saint-Louis du Sénégal

  • Assurer la coordination et le suivi des projets des volontaires grâce à l’utilisation active des réseaux numériques (par exemple, NetAid / UNV Online Volunteering service)

  • Renforcer les capacités internes des réseaux de volontaires au sein d’une même organisation (par exemple, volontaires des Nations Unies ou de la Croix Rouge Internationale)

  • Connecter entre eux les volontaires des différents programmes (par exemple IAVE, NetCorps Canada Coalition) de façon institutionnelle ou individuelle

  • Favoriser le recours aux logiciels libres

Conclusion

Afin de mettre en oeuvre ces actions, les participants ont insisté sur la nécessité de trouver un cadre institutionnel et de financement adéquat.

L’initiative africaine de la société de l’information (AISI) soutient que "la mise en valeur des ressources humaines exige de nouvelles aptitudes de la part des cadres et de la main-d’œuvre, à savoir la capacité de s'adapter, d'adopter et d'exploiter de nouvelles technologies et de maîtriser le changement". A cet effet, pour l’Afrique, il s’agira de recourir à la famille des volontaires qui correspond à ce nouveau profil d’acteurs de la société africaine de l’information, vecteur de la mise en œuvre de différents projets à faibles coûts définis dans le plan d’action à court terme du NEPAD.

Atelier 1: Développement de contenus

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modératrice:

Diane Trahan, Directrice Cyberjeunes Canada International, Jeunesse Canada Monde, Canada

Rapporteur:

Djibril NDAW, Direction informatique de l'Etat (Présidence de la République du Sénégal)

Cet atelier avait pour objectif d’aborder les questions liées au développement de contenus qu’ils soient diffusés par Internet ou d’autres moyens de communication, tels que la radio, les journaux ou encore la télévision.

Méthodologie

Les participants ont d’abord dressé la liste des points importants et ont ensuite élaboré des recommandations. La liste établissait quatre types de moyens utilisés pour le développement des contenus: l’Internet, la radio, la télévision et les journaux. Ils ont également examiné l’incidence positive et négative des TIC sur le développement social, économique et culturel dans divers pays.

Synthèse

Les participants ont décelé les problèmes importants qui rendent difficile ou qui empêche le développement de contenus:

  • La nécessité de disposer des connaissances techniques pour mettre à jour les contenus;

  • Les coûts liés à l’hébergement des sites;

  • La fiabilité et la crédibilité des sources d’information

  • L'hébergement et le référencement: la complexité des procédures au niveau national

  • L'accès aux nouvelles technologies et à Internet pour les publics cibles et les bénéficiaires

  • Les difficultés liées au partenariat: participation réelle de la société civile au développement de contenus et la maîtrise qu’elle peut en garder.

Recommandations

Les recommandations avaient pour objectif: 1) de régler les problèmes qui peuvent empêcher le développement de contenus et 2) de dégager une stratégie à court terme permettant de consolider les acquis et de promouvoir la création des contenus dans d’autres domaines comme l'éducation et la formation, la santé et la nutrition, les droits humains, l’environnement, l’agriculture, la sécurité et la gestion de catastrophes, la culture et les échanges culturelles, ainsi que les groupes marginalisés:

  • Augmenter l’utilisation et la distribution de logiciels libres et gratuits pour la gestion des contenus, étant donné leur faible coût et la diversité de leurs applications;

  • Considérer les volontaires comme un atout pour le développement social, économique et culturel. En effet, ils amènent souvent des compétences et des connaissances quand il s’agit de développer des contenus; leur contribution devrait donc être reconnue et valorisée;

  • S’assurer que les éditeurs volontaires ont accès à des sources d’information de qualité pour développer des contenus fiables;

  • Faire davantage appel aux volontaires pour la production de contenus électroniques. Selon la situation, les volontaires peuvent avoir besoin de formation et d’aide. Cependant l’aide et la formation qu’ils auront reçues leur permettront de devenir formateurs à leur tour;

  • La création et la gestion des contenus par les volontaires peuvent être d’une grande utilité dans les régions rurales. C’est pour cette raison que des connections abordables devraient être étendues à ces zones (par exemple négocier des taux réduits pour les organisations à but non lucratif);

  • Ajouter la diversité linguistique dans les cyber-stratégies nationales. En effet, il est nécessaire de traduire davantage les contenus en langues locales et ce travail peut être effectué par des volontaires

  • Créer des plates-formes en ligne ou des portails pour la société civile, étant donné la difficulté d’introduire dans des portails commerciaux des contenus liés à la société civile et les coûts relatifs à cette diffusion. Cette création favorisera également le partage de l’information et l’élaboration de stratégies visant l’amélioration de la communication.

Atelier 2: Formation

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modérateur:

Olivier Nzepa, ANAIS (Cameroun); Mostafa Massmoudi (Tunisie)

Rapporteur:

Daniel Dory

L’objectif de l’atelier était d’établir une liste des différents types de formation et des acteurs principaux qui en sont responsables.

Méthodologie

Grâce à l’établissement d’un inventaire, il a été possible de définir les domaines d’intervention et les publics cibles. Les participants ont distingué différents types de formation selon:

  • les destinataires
  • le niveau de formation (contenus)
  • les acteurs impliqués
  • les méthodes d’enseignement (en ligne, sur place)

Ils ont ensuite élaboré des recommandations relatives aux domaines dans lesquels les volontaires pourraient intervenir:

Synthèse

On peut distinguer quatre types de formation:

  • Une formation générale de base destinée:

    a) aux enfants et aux adolescents dans lesquels les enseignants jouent un rôle décisif;

    b) aux adultes dans lesquels les volontaires jouent un rôle clé (par exemple les formations destinée aux élus locaux).

  • Une formation technique de base (relative à l’utilisation du matériel informatique, au fonctionnement des réseaux et des logiciels) qui doit être accessible à tous les acteurs de la société de l'information. Dans le cadre de cette formation, les volontaires ont un rôle important à jouer en Afrique et ailleurs dans le monde.
  • Une formation en création de contenus qui relève des centres d'études supérieures des différents pays ainsi que des organisations de volontaires.
  • Diffusion de connaissances fondamentales selon les politiques d'enseignement et de recherche des différents pays.

Les formations en TIC comprennent toute une série de facettes où chaque acteur, le secteur privé ou les ONG ont un rôle à jouer.

Il est nécessaire d’établir les domaines sur lesquels les volontaires devraient concentrer leurs efforts et ce, en tenant compte de leur rôle essentiel dans la formation. En effet, ce sont des acteurs irremplaçables dans la formation destinée à certaines tranches de la population qui n’ont pas accès aux formations offertes par l’Etat. De plus, les TIC doivent être directement intégrées dans les activités des volontaires comme moyens de communication ou comme outils de travail, peu importe où ils se trouvent.

Recommandations

  • Renforcer les compétences des volontaires afin de leur permettre de former des usagers de TIC de tous les niveaux et parmi les groupes qui sont hors du circuit des systèmes nationaux d'éducation.
  • Garantir les moyens financiers nécessaires à l'action des volontaires dans le domaine de la formation en TIC. Ces moyens pourraient être obtenus grâce à des accords multilatéraux liés à la canalisation de ressources.

Conclusion

La formation aux TIC revêt des aspects différents, ou chaque acteur, public, privé et associatif a un rôle spécifique à jouer.

Il existe le besoin d'identifier les aires d'intervention des volontaires et les groupes vers lesquels leur action doit se diriger prioritairement, en tenant compte du rôle essentiel du volontariat comme acteur irremplaçable pour la formation de certains secteurs de la population en marge des dispositifs institutionnels de formation gérés par les Etats. Il faut aussi pleinement intégrer les TIC dans les activités des volontaires quelle que soit leur aire d'intervention.

Atelier 3: Partenariats et financements

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modératrice:

Ramata Molo Thioune, Coopération canadienne, Sénégal

Rapporteur:

Youssoupha Diagne

Les participants de cet atelier se sont interrogés sur cinq questions liées aux partenariats et aux financements:

  • Grâce à quels types de financement et de partenariat (par exemple l’e-volontariat) peut-on optimiser le travail qui se fait sur le terrain?
  • Comment les organisations peuvent-elles travailler le mieux ensemble?
  • Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un partenariat multi-sectoriels réussisse?
  • Comment convaincre le secteur privé qu'il devrait travailler davantage avec le secteur du volontariat? Comment montrer qu'il n'est pas seulement question d'un investissement "de marketing", mais plutôt de toute une stratégie qui s'insère dans un plan de responsabilité sociale de l'entreprise qui sera au bout du compte très bénéfique pour la compagnie?
  • Y a-t-il de "bons" et de "mauvais" investissements? Si oui, quelles recommandations donner pour éviter les mauvais investissements?

Méthodologie

Après avoir fixé l'objectif de l'atelier, tous les participants se sont entendus sur la démarche suivante:

  • Définir une vision du type de partenariat et des modes de financement à envisager dans la perspective de Tunis 2005;
  • Faire des recommandations pratiques concernant la lutte contre la fracture numérique.

Pour répondre à ces deux points, les participants se sont basés sur leurs expériences.

Synthèse

imageEn faisant l'état des lieux, les participants ont constaté l'existence de plusieurs initiatives, mais ils déploraient le fait qu'elles ne soient pas bien coordonnées.

En ce qui concerne les partenariats, on a noté un déséquilibre alarmant entre les parties prenantes.

Il est nécessaire de définir un cadre précis relatif aux partenariats et au financement afin de permettre la disponibilité de l'information et des connaissances. Un partenariat efficace, basé sur l'équité et la justice et des modes de financement qui prennent en compte les besoins réels des communautés, permettront de traduire cette vision en actes.

Chaque participant a exposé les expériences qu'il a vécues dans le domaine des TIC, ce qui a permis de constater que les actions menées étaient plutôt dispersées.

Recommandations

  • Redéfinir les rôles et statuts (approche participative) de chaque acteur des partenariats (pouvoirs publics, organismes de financement, secteur privé, la société civile (famille des volontaires).
  • Créer un fonds de solidarité numérique et définir des projets et des programmes aux niveaux mondial, national et local, qui doivent répondre à des besoins réels et constituer la base d’un développement durable.
  • Capitaliser, selon une approche participative, toutes les expériences acquises sur les projets TIC dans les différents pays en recensant les fonds déjà injectés à tous les niveaux dans les TIC.
  • Plaidoyer, par les TIC, pour un volontariat d'entreprise, et pour une meilleure prise en compte de la responsabilité sociale, en s'appuyant sur des mécanismes déjà existants, dont le "Pacte Mondial".
  • Mettre en place, dans le cadre du système des Nations Unies, une structure mondiale spécialement consacrée aux TIC; augmenter la visibilité et la cohérence des institutions au plan national; créer une cellule spécialisée liée aux TIC au sein de la grande famille des volontaires.

Atelier 4: L'infrastructure en Afrique

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modératrice:

Ulla Skiden, World Computer Exchange, Suède

Rapporteurs:

UllaSkiden, Johan Holmberg, World Computer Exchange, Suède

Les participants ont discuté de l’infrastructure africaine et ont décelé les besoins spécifiques de la région dans ce domaine pour qu’elle puisse mieux fonctionner. Ils ont également travaillé sur les recommandations concernant les domaines où les volontaires pourraient participer le mieux et ce qui devrait plutôt être réservé au secteur privé, les sociétés et les opérateurs.

Méthodologie

Les participants ont discuté des trois questions suivantes:

  1. Quels sont les besoins spécifiques de l’Afrique en terme d’infrastructure?
  2. Comment les volontaires peuvent-ils aider à combler ces besoins?
  3. Quelles sont les recommandations qui peuvent être faites?

Synthèse

Le volontariat et l’infrastructure posent un certain nombre de difficultés. Etant donné la complexité technique, politique et économique du projet, il serait utile que l’aide des volontaires dans la construction de l’infrastructure africaine se fasse au micro-niveau et à l’échelle du pays. En effet, il semble que les structures principales doivent être conçues et construites par des entreprises ou des opérateurs de câbles professionnels. Cependant, les volontaires peuvent jouer un rôle important par le biais de projets universitaires, de volontariat d’entreprises et d’engagement dans des organisations de soutien.

Dans certains cas, les volontaires peuvent également se joindre à des équipes techniques professionnelles et jouer un rôle clé, en tant qu’administrateur ou conseiller d’ordre général, dans l’installation de réseaux pilotes; tel a été le cas pour les télécentres par exemple. Les volontaires permettent de rendre des projets pilotes plus durables grâce à la formation et au soutien technique qu’ils fournissent.

Les volontaires ont un rôle de plus en plus important à jouer dans les activités conçues pour soutenir de tels projets. Ainsi, on peut faire appel aux volontaires afin de faire connaître la technologie aux utilisateurs et de former ainsi que d’informer les gens. Pour ce faire, il est nécessaire de trouver des solutions pour permettre aux groupes de volontariat d’avoir accès aux technologies à faible coût. Quelques organisations de volontariat telles que Greenstar, Schools On Line, etc. travaillent dans ce domaine mais à petite échelle dans les régions rurales. D’autres comme Schoolnet Africa et Work Link ont réussi à brancher quelques écoles et quelques régions. Dans le cas de la World Link, la mise en place de l’infrastructure par des volontaires a créé un intérêt et une demande pour l’accès Internet qui a attiré l’attention des acteurs privés.

Pour atteindre les Objectifs de développement de l’ONU pour le millénaire, l’Afrique aura besoin de la meilleure technologie et de l’appui des meilleurs scientifiques et volontaires du monde entier. Cette difficulté va bien au-delà de l’Afrique et concerne la communauté internationale dans son entier, y compris les pays développés qui ont les moyens de prendre en charge des tâches de mise en réseau complexes qui nécessitent non seulement le développement technologique mais également de nouveaux modèles sociaux et commerciaux. De plus, une démarche multisectorielle est nécessaire pour parvenir à une situation où toutes les parties sont gagnantes.

Il est nécessaire d’établir une connexion entre les pays ainsi qu’à l’intérieur des pays (par exemple, IXP, les fibres connectant les pays, etc.). Et, même si on ne peut s’attendre à ce qu’ils prennent en charge la construction des réseaux elle-même, les volontaires ont un rôle à jouer dans la réalisation de ce projet. Plusieurs éléments font obstacle à l’établissement de ce réseau: les conditions géographiques, les questions du premier kilomètre, les perspectives des utilisateurs, les politiques, les monopoles, les considérations culturelles, etc. Si le travail volontaire est bien planifié et coordonné, il peut avoir un effet positif sur la plupart de ces questions.

Recommandations

  • Un inventaire des volontaires, des projets de recherche, des projets sur le terrain, des ONG dans le besoin, etc. donnerait une meilleure idée des possibilités offertes aux volontaires. Les activités des volontaires devraient également être coordonnées avec les politiques gouvernementales et les autres initiatives lancées.
  • En se basant sur cet inventaire, il faudrait créer une équipe africaine de volontaires dans le domaine des TIC qui pourrait être accueillie par le NEPAD. Cette équipe devra avoir des sections nationales pour s’occuper des questions nationales spécifiques et des questions reliées aux interconnexions et à la coopération par réseau entre différents pays. Elle recruterait, formerait, équiperait et coordonnerait les volontaires.
  • Les volontaires devraient être impliqués dans toute activité servant à dresser l’inventaire des besoins en infrastructure de chaque pays africain.
  • L’expérience tirée des télécentres pilotes est positive même si elle est limitée. Les volontaires peuvent jouer un rôle clé dans le développement du concept des télécentres et aider à l’ouverture d’autres centres. Ils auront l’occasion d’informer et de former les gens relativement à l’utilisation de base des TIC.
  • Il est nécessaire de trouver des solutions peu coûteuses en termes de volontariat. Cependant, étant donné que nous ne pouvons pas nous attendre à ce les volontaires payent de l’argent pour aller sur le terrain, il faut monter des mécanismes de financement pour ces projets.
  • Les volontaires pourraient soutenir la création de connaissance dans le domaine technique en Afrique. Une façon peu coûteuse de le faire est de mettre sur pied des centres de recyclage dans tout le continent. Ces centres devraient être durables en termes d’environnement pour pouvoir recevoir du matériel informatique utilisé envoyé par les pays de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques) et le remettre à neuf. Ce type de centres créerait des emplois et un modèle économique durable.
  • Il est nécessaire de faire de la recherche sur les modèles de partenariats entre le secteur privé et celui du volontariat ainsi qu’entre les ONG et le secteur public.
  • Le monde universitaire est une bonne source de volontaires. Les partenariats entre universités devraient être plus nombreux et pourraient être financés par des organismes donateurs nationaux et internationaux.

Atelier 5: Cadre Institutionnel National et International

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modérateur:

Amadou Top, OSIRIS (Sénégal)

Rapporteurs:

Topias Issakainen ICVolontaires, Moustapha Ndiaye et Papa Assane Dieye, DIE

Pendant cet atelier, les participants ont tenté de trouver des solutions concrètes relatives à la réduction du fossé numérique qui existe entre ceux qui ont accès à l'information et ceux qui n'en ont pas. Ils se sont penchés tout particulièrement sur la proposition, faite par Maître Abdoulaye Wade, Président du Sénégal, de créer un Fonds Volontaire de Solidarité Numérique. Les participants ont aussi échangé des idées concernant des structures institutionnelles qui pourraient faciliter l'action volontaire et améliorer la communication entre les réseaux de volontariat existants. 

Méthodologie

L'atelier était divisé en deux parties: (1) Discussion sur le Fonds Volontaire de Solidarité Numérique; et (2) débat sur les réseaux de volontaires. On a, entre autres, posé les questions suivantes:

  1. Comment faire pour que le Fonds Volontaire de Solidarité numérique soit le plus efficace possible et comment réaliser ce projet?
  2.  Quelle structure est nécessaire pour assurer une meilleure coordination des volontaires? 

Fonds de Solidarité Numérique

  • La discussion était structurée autour des questions suivantes:
  • Organisation et objectifs du Fonds Volontaire de Solidarité Numérique
  • Moyens qui doivent être mis en œuvre pour atteindre ces objectifs
  • Utilisation de l'argent du Fonds
  • Partenariats entre les acteurs impliqués et rôle que chacun devrait jouer (secteur privé, gouvernements, etc.)

Dans son exposé introductif, le modérateur M. Amadou Top a expliqué comment l'idée de solidarité numérique était née. Ainsi, à la suite de l'échec de Cancun et des difficultés vécues à Johannesburg (bilan du Sommet de Rio), le succès du Sommet Mondial de Genève étaient devenu une priorité. L'idée du FSN est née au Sénégal où l'on cherchait à construire des systèmes qui permettraient de combler le fossé numérique et aideraient les pays africains. 

Le FSN était au départ une taxe créée sur le modèle de la taxe Taubin à la différence qu'elle s'appliquait sur les produits informatiques et qu'elle était gérée par un fonds. Cependant, à cause des réticences des Etats-Unis et de l'Union européenne, cette idée a été abandonnée au profit de celle d'un fonds volontaire. On a donc décidé que cette fondation serait gérée de façon transparente et qu'elle serait sujette au droit suisse. De plus, elle serait composée de membres représentant tous les continents, qu'il seraient issus du secteur privé, public et de la société civile et qu'ils seraient nommés par le Secrétaire général des Nations Unies.

D'une part, ce fonds se baserait sur des demandes de financement spécifiques et aurait pour objectif principal de connecter les pauvres. D'autre part, il devrait faciliter les investissements qui dépassent les moyens d'un seul Etat, ce qui ferait profiter tous les secteurs. 

Dans le cadre du PrepCom 3, on a évoqué d'autres éventualités quant à l'administration du Fonds. Bien que les Etats-Unis rejettent toute idée de bureaucratie lourde, ils soutiennent la création d'un Fonds. Par contre, la plupart des Etats européens s'y opposent en affirmant qu'il est préférable de s'appuyer sur les structures déjà existantes. Les pays arabes et de nombreux pays d'Amérique latine,.quant à eux, appuient le Fonds. Le Sénégal en fait de même en ajoutant que cette nouvelle structure est nécessaire parce que les structures existantes sont difficiles d'accès et que, souvent, elles ne tiennent pas compte des TIC. 

La question du Fonds a de nouveau été abordée dans un cadre international pendant le PrepCom 3 Bis (10 au 14 novembre 2003). 

Discussion et recommandations:

  • La création d'un FSN soulève des questions techniques qui exigent l'avis d'experts qui devront réfléchir au mode de gestion du Fonds et apporter toute l'assistance nécessaire à sa mise en œuvre. 
  • Au moment de l'établissement de la structure du Fonds, il serait utile d'organiser une réunion d'experts africains et internationaux.
  • Pour assurer l'administration du fonds, il faudrait utiliser la technologie de façon adéquate. 
  • La création d'un fonds de solidarité national et sous-régional (à l'instar de la Tunisie et de la Thaïlande) pourrait favoriser l'adoption de politiques nationales en matière de TIC qui soient appropriées.

Cadre institutionnel pour les réseaux de volontaires

En ce qui concernant le volontariat dans le domaine des TIC, il a été noté qu'il n'existait pas un cadre institutionnel qui pourrait accroître le rôle des volontaires. Pourtant, ceux-ci ont un rôle important à jouer dans la formation, la construction des infrastructures nécessaires au fonctionnement des TIC et le transfert des connaissances aux populations rurales. Ce cadre institutionnel pourrait être envisagé au niveau national pour améliorer les politiques du pays en matière de TIC. 

Discussion et recommandations:

  • La création d'un réseau de volontaires spécialisés en TIC au niveau national et international, c'est-à-dire d'une fédération de volontaires du numérique qui mettraient sur pied des projets ayant pour objet de faire le lien entre les pays du Sud et ceux du Nord. 
  • La mise en place de centres de compétences spécialisés en TIC pour permettre aux volontaires de participer activement au développement des compétences humaines. 
  • La création d'une banque de données de volontaires où l'on précise leur niveau d'expertise. 
  • La structuration et l'implication de la diaspora africaine dans le processus, ainsi que le perfectionnement, à tous les niveaux, des compétences des ressources locales dans le but de développer les TIC.

Rapports et Plénière finale

Trois activités principales se sont déroulées pendant la journée du samedi 25 octobre: la présentation en plénière des résultats des ateliers thématiques; la présentation de projets ; la contribution du volontariat au SMSI.

Présentation de résultats des ateliers thématiques

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modérateur:

Viola Krebs, Présidente du Comité d’organisation du Symposium et Point de Contact de la Famille des Volontaires du SMSI

Rapporteurs:

Youssoupha Diagne

Le dernier jour du Symposium, plusieurs communications ont été portées à l'attention des participants. La matinée a été consacrée à la séance plénière pendant laquelle a eu lieu le compte rendu des travaux des cinq ateliers thématiques qui avaient été montés la veille. Sous la présidence de Madame Viola Krebs, les rapporteurs ont tour à tour fait part des résultats de ces ateliers: 

  • Atelier 1: développement de contenus
  • Atelier 2: formation
  • Atelier 3: partenariat et financement
  • Atelier 4: infrastructures
  • Atelier 5: cadre institutionnel, niveau national et international

Les rapports comportent pour l'essentiel deux parties. En premier lieu, ils ont fait l'analyse de la situation. Pour cette partie, les ateliers ont dans l'ensemble travaillé dans l'esprit du projet de Plan d'action qui leur a été soumis par les organisateurs du SMSI. En second lieu, ils ont formulé des recommandations. 

En deuxième partie de la séance, les travaux se sont concentrés sur les observations et les commentaires des participants au sujet des rapports présentés. Ainsi, des précisions et des compléments significatifs ont été apportés notamment pour les rapports des ateliers "formation" et "cadre institutionnel".

Présentation de projets liés aux TIC 1

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modérateur:

Malick Ndiaye, Primature, République du Sénégal

Orateurs:

  • Diop and Abdoul Aziz Sall, Projet "Appui à la société civile et aux volontaires au Sénégal en vue du SMSI", CONGAD, Sénégal
  • Habib Mohamad Lamine Cissé, Secrétaire Général d'ISOC, Mali
  • Filifing Diakite, Association des Communicateurs pour la Promotion des TIC au Mali "InfoNet"
  • Ousmane Wade, Meissa Niang, Projet Generation Multimedia 2000 (Gm²), Sénégal
  • Jean d'Eudeville, Cybercafé Vis @ Vis, France
  • Diana Mercorios, African women's development organisation, ABANTU for Development

Rapporteurs:

Viola Krebs (ICVolontaires); Youssoupha Diagne

Dans cette session, six projets liés aux TIC ont été présentés sous la présidence de Monsieur Malick Ndiaye de la Primature du Sénégal. Tous ces projets sont d’une manière ou d’une autre liés à l’Afrique, que ce soit par le lieu de leur réalisation ou par le fait qu’ils facilitent la communication des Africains à l’étranger.

M. Diop et M. Abdoul Aziz Sall du CONGAD (Sénégal) ont présenté leur projet intitulé "Appui à la société civile et aux bénévoles au Sénégal en vue du SMSI". Ils ont annoncé la mise en place d’un "Réseau pour la Société de l'Information et le Développement" regroupant des volontaires et les ONG actives dans le domaine des TIC au Sénégal. Ce réseau sera un cadre d'échanges et d'actions en vue de la préparation et de la participation du Sénégal au SMSI. M. Diop et M. Sall ont également insisté sur l’importance de la formation et ont souligné que la mise à disposition des TIC s’avère nécessaire. Les membres bénéficieront, en dehors des heures de formation, d'un accès libre au Centre de formation et de ressources du CONGAD.

M. Habib Mohamad Lamine Cissé et Aminata Konaté d'ISOC Mali ont présenté leur programme de formation des formateurs. Parmi les partenaires du programme se trouvent la Minti, la Sotelma, USAID-Mali, et BMS. En outre, ISOC-Mali organise régulièrement la Fête de l'Internet et a été à l’origine du premier atelier sous-régional de l'Internet Society en Afrique qui portait sur l’administration de réseaux sur Linux Bamako'99. L’organisation est en fait très active dans le domaine de la formation, que ce soit pour la production de contenus ou encore la gestion de réseaux. Ses projets reposent largement sur le volontariat.

M. Filifing Diakite, Association des Communicateurs pour la Promotion des NTIC au Mali, a présenté "InfoNet" qui a pour objectif de mettre en place et de coordonner des opérations d'information et de sensibilisation sur Internet diffusées dans les médias (radio, journaux et télévision) au niveau national. Cette opération comprend également l’accompagnement de tous les acteurs et utilisateurs impliqués dans le processus d'exploitation de l'information via Internet, que ce soit par la formation ou par la promotion de la culture malienne sur Internet.

M. Ousmane Wade, a présenté le Projet Generation Multimedia 2000 (Gm²) (Sénégal) qui vide à mettre en oeuvre un environnement matériel et pédagogique favorable à l'amélioration des conditions d'enseignement et d'apprentissage. Ce projet prévoit la mise à disposition de matériel (ordinateurs, télévision, radio, caméras…) performant et régulièrement entretenu, ainsi que la création d'outils pédagogiques parfaitement conformes aux programmes officiels de l'Education Nationale. Le renforcement des capacités TIC des enseignants et l’intégration des Nouvelles Technologies Educatives (NTE) dans les pratiques éducatives devrait avoir un impact favorable sur le système éducatif et les pratiques pédagogiques.

M. Jean d'Eudeville, Cybercafé Vis @ Vis (France), a d’abord souligné le rôle moteur des espaces publics numériques dans le rapprochement des usagers et des TIC. Puis, il a présenté le service de visiophonie publique, une activité proposée par le cybercafé Vis @ Vis situé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, quartier populaire où vivent un très grand nombre d’Africains. La visiophonie publique consiste à téléphoner tout en voyant son interlocuteur à partir d'un micro-ordinateur et ce, depuis un espace public numérique vers un autre espace public numérique. Dans un espace rendu intime grâce à des cloisons amovibles, les "visionautes" s'installent donc devant l'écran, mettent un micro-casque et communiquent avec leurs proches.

Mme Diana Mercorios a présenté son organisation, ABANTU for Development, qui a été fondée en 1991 par des femmes africaines vivant en Angleterre. Par le biais d’une approche liée au gendre, l’organisation travaille dans le domaine de la réduction de la pauvreté en se penchant sur des questions de gouvernance et de conflit ainsi que sur l’apport que constituent les technologies pour le développement. Mme Mercorios a ensuite décrit comment son organisation intègre des volontaires. D’une part, ces derniers, apportent de l’expérience, de l’enthousiasme et parfois même une connaissance approfondie de l’Afrique et, d’autre part, ils acquièrent une expérience professionnelle qui leur permet de développer leurs compétences dans le domaine de la recherche, de la production d’information, de la sensibilisation, de l’analyse politique et de l’expérience de développement.

Présentation de projets liés aux TIC 2

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modérateur:

Papa Birama Thiam, Directeur de l'Assistance Technique, Primature, République du Sénégal

Orateurs:

  • Mahendranath Busgopaul, Halley Movement, Ile Maurice
  • Susana Barnetche, Centro Nacional del Voluntariado, Mexique
  • Rose Ekeleme, IAVE, Nigeria, Training of Volunteers for Human Capacity Building in Nigeria
  • Anthony Carlisle, International Association for Volunteer Effort, Asie Pacifique
  • Judith Cobeña, Catalan Federation of Social Volunteer Capacity Building et la 18e Conférence Mondiale d’IAVE, Barcelone, Espagne

Rapporteur:

Viola Krebs, ICVolontaires; Youssoupha Diagne


A la suite des exposés, les participants ont suivi la séance présidée par Monsieur Papa Birama Thiam, Directeur de l'Assistance Technique de Primature, République du Sénégal. Durant cette séance, cinq interventions ont été faites et tournaient pour l'essentiel autour d'expériences menées dans plusieurs coins du monde. En effet, du Nigeria au Mexique en passant par l'Ile Maurice, l'Afrique du Sud et l'Espagne, la grande Famille des Volontaires a entamé des expériences dans différents domaines d'activités.

M. Mahendranath Busgopaul du Halley Movement (Ile Maurice) a présenté la Internet Child Safety Foundation (ICSF) www.icsfonline.org, une coalition d’organisations luttant pour la sécurité des enfants dans le domaine d’Internet. L’objectif de la campagne est de sensibiliser les gens aux risques associés à l’utilisation d’Internet par les enfants, en diffusant le message dans toutes les couches de la population. La ICSF mène sa campagne aussi bien auprès des parents que des enfants en distribuant du matériel de sensibilisation et en donnant des conseils pratiques. Pour sa campagne, le ICSF collabore avec des volontaires.

Mme Susana Barnetche, Centro Nacional del Voluntariado (Mexique), a dans un premier temps présenté rapidement le travail de son organisation, qui a pour objectif de promouvoir la philanthropie au Mexique et d’encourager les citoyens à activement contribuer au développement de leur société. Pour cette organisation, chacun a quelque chose à donner. C’est d’ailleurs le principe à la base de son nouveau portail Internet, www.hacesfalta.org, un site qui met en lien des organisations et des volontaires et rend possibles des échanges d’expériences.

Mme Rose Ekeleme, d’IAVE Nigeria, a souligné que les technologies de l’information étaient encore au stade embryonnaire au Nigeria et elle considère que les TIC sont un élément clé pour le développement des compétences des volontaires de l’organisation. Le Nigeria compte d’ailleurs un nombre important d’ONG, dont environ 10% sont gérées par des volontaires. IAVE Nigeria propose des cours de formation dans le domaine des TIC. Le premier programme de formation élaboré par l’organisation a permis de former 25 formateurs qui à leur tour ont formé 1'000 volontaires dans 36 états du pays. Etant donné que ces volontaires proviennent de différentes organisations, ils ont ensuite diffusé l’information. Si on devait résumer l’expérience en quelques mots, on dirait "travail en réseau".

Dans sa présentation, M. Anthony Carlisle d’IAVE Taiwan (Province de Chine), a abordé trois aspects fondamentaux: (1) il a donné un certain nombre d’éléments quant à la situation actuelle des TIC et particulièrement d’Internet en Asie du Pacifique. (2) Puis, il a présenté une étude de cas décrivant la façon dont IAVE a reconstruit son site web grâce à un partenariat entre quatre organisations basées en Asie, en Europe et au Canada qui utilisaient Internet non seulement comme outil de communication mais également comme outil de travail. (3) M. Carlisle a conclu en présentant quelques idées liées au volontariat et aux TIC dont il faudrait tenir compte pour le Plan d’action 2003-2005 de la Famille des Volontaires.

Judith Cobeña, de la Federacio Catalana de Voluntariat Social et la 18e Conférence Mondiale d’IAVE (Espagne) a présenté le concept et le programme préliminaire de cette Conférence qui aura lieu du 17 au 21 août 2004 à Barcelone, dans le cadre du Forum Universel des Cultures de Barcelone (www.barcelona2004.org). A cette occasion, la Conférence veut dresser le portrait du volontariat dans le monde entier et analyser en profondeur le contexte éthique de son intervention et l’engagement des volontaires dans le domaine de la défense des valeurs, comme la justice et les droits de l’homme. Elle a également l’intention d’élaborer une réflexion autour des TIC et du volontariat pour un monde meilleur.

Conclusion

Les expériences sont caractérisées par leur originalité. Les points essentiels qu'il est possible de retenir:

  • L'implication des jeunes volontaires;

  • La diversité des cibles: décideurs politiques, élèves, groupements de femmes, immigrés;

  • L'engagement des africains de la diaspora;

  • La nécessité d'échanger les différentes expériences.

Cérémonie de clôture

Date:

24 octobre 2003, 9h00 à 17h30

Modérateur:

Amadou Top, Président d'OSIRIS et Conseiller Spécial d'ISV 2003

Orateurs:

  • Alain Clerc, Secrétariat Exécutif, Division de la Société Civile, Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) 

  • Iam Diallo, Directeur de la Mission de l’Informatique du Mali 

  • Viola Krebs, Présidente du Comité d’organisation du Symposium et Point de Contact de la Famille des Volontaires 

  • Tidiane Seck, Présidence de la République, Direction Informatique de l'Etat, Sénégal

Rapporteurs:

Youssoupha Diagne

La journée s'est achevée par la cérémonie de clôture modérée par Amadou Top, Président d'OSIRIS et Conseiller Spécial d'ISV 2003. Elle a notamment été marquée par la présence de Monsieur Alain Clerc du Secrétariat Exécutif de la Division de la société civile du SMSI qui a transmis aux participants un message d'engagement et de solidarité.

Iam Diallo, Directeur de la Mission de l’Informatique du Mali, a continué dans cette même lignée et a souligné que l’Afrique de façon particulière avait besoin de beaucoup de solidarité, une solidarité propre aux volontaires et aux bénévoles.

Il revenait à Monsieur Makane Faye de la Commission Economique pour l’Afrique de présenter le Message commun des participants du Symposium International de Dakar. Certains participants ont demandé à ce que le Message soit plus équilibré et prenne en compte, en plus de l’Afrique, les autres parties du globe.

Mme Viola Krebs a remercié toute l'équipe pour son engagement et tous les participants pour leur apport fécond. M. Mohamed Tidiane Seck, Directeur Général de l'Informatique de la Présidence de la République a prononcé le mot de la fin au nom du Ministre chargé des TIC.

 

isv2003

Intro | Contexte | Etudes de cas | Plan d'action | Docs | Recommandations | Partenaires | Liens

isv2003